L’ETI n’a jamais été aussi en phase avec les défis de la société

  • On fait parler de nous
  • 5 septembre 2022
Antoine HENNACHE – Directeur Général HN Services

Le défi environnemental est colossal, et c’est toute l’économie qui est – sera – impactée. Il est urgent de revoir nos modèles, d’accélérer la transformation des entreprises, et notamment du point de vue digital, et de passer, enfin, à une vision à long terme en recréant des modèles vertueux.

Alors que le gouvernement demande aux patrons de baisser de 10% leurs consommations d’énergie, les ETI n’ont jamais été en si bonne posture pour répondre aux défis climatiques.

La puissance d’un grand groupe, l’agilité d’une start-up

En début d’année, le ministre de l’Économie présentait devant un parterre de dirigeants sa vision de l’entreprise française, et sa volonté de faire éclore une « ETI Nation ». C’est une très bonne nouvelle, tant le modèle d’entreprise de taille intermédiaire est en phase avec les défis actuels, reposant sur les attributs de puissance des grands groupes et le mode agile des start-ups.

Les ETI françaises, au-delà de leurs deux caractéristiques intrinsèques de taille (de 250 à 4 999 salariés) et de valeur (un CA qui oscille entre 50 millions et 1,5 milliard d’euros et un bilan qui se situe entre 43 millions et 2 milliards d’euros), reposent pour la majorité sur des fondements qui sont à contre-courant des modèles entrepreneuriaux fortement médiatisés : une capitalisation patrimoniale et familiale, et une forte attraction territoriale.

Si la Licorne fait rêver, et le grand groupe fait miroiter la grandeur de la France, l’ETI dispose cependant de nombreux atouts qui demeurent sous-estimés, alors que ces entreprises génèrent 30% du CA de l’ensemble des sociétés françaises et donnent du travail à 3 millions de salariés.

L’un d’entre eux est sa capacité à générer de la croissance dans la durée. Et à être rentable. Car son modèle ne repose pas uniquement sur de la levée de fonds. C’est l’antithèse du modèle start-up qui est pourtant fortement plébiscité par nos gouvernements successifs.

Par ailleurs, de par son caractère patrimonial, l’ETI a la capacité de faire bouger les lignes plus rapidement, et notamment en matière d’environnement car elle sait générer rapidement des petits gestes en interne qui peuvent avoir de grands impacts pour la Planète. Instaurer le tri en entreprise, installer un système automatique d’extinction des lumières, créer du lien avec une association de quartier ne demande parfois qu’un email et une validation.

Enfin, son ancrage dans les régions, et sa capacité à créer de l’emploi local, fait d’elle un acteur des territoires de premier plan capable de dynamiser l’économie de proximité, tout en ayant la capacité à se développer à l’international.

L’ETI est devenue un modèle d’entreprise à part entière, et plus uniquement une halte

La vision qu’on a de l’ETI est en train de changer. Nos politiques comprennent que ce modèle représente un poids économique certain qui n’a pas vertu à disparaître ou à se délocaliser. Nos clients nous choisissent par conviction car ils ont compris l’intérêt de travailler avec des organisations qui présentent deux visages distincts et complémentaires. Les salariés sont attirés par des entreprises qui apportent réellement du sens, et où il fait bon évoluer.

Mais pour continuer d’exister, et d’attirer des PME à se développer, l’ETI a besoin d’une mise en lumière plus forte : et si demain la fiscalité favorisait la cession patrimoniale des parts ? L’entreprise de taille intermédiaire a de sérieux atouts pour répondre aux défis actuels. L’Etat a tout intérêt à privilégier l’éclosion d’ETI qui performent pour construire durablement le monde de demain.

Antoine Hennache

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